Un article de presse, publié par une journaliste d’investigation ces dernières heures dans le Canard Enchainé, a fait couler beaucoup d’encre.
Report du CSEC par la direction, tracts et déclarations syndicales à gogo et parfois contradictoires… Le canard émissaire s’est transformé en bouc, l’Afpa risquerait gros à cause de cet article.
Soyons sérieux, un article de presse n’a pas le pouvoir de déstabiliser un EPIC de près de 6 500 salariés.
Pendant ce temps, lors du CSEC, le cabinet Sextant a conclu son rapport d’expertise économique en affirmant " la situation économique de l’Afpa est plus dégradée aujourd’hui qu’en 2018 ".
La maquette du bilan social 2023 est enfin parue. Sa parution tardive, avec presque une année de retard, nous donnerait-elle une photographie édulcorée de la situation actuelle ?
Depuis ce début d’année 2024, la réduction des ETP semble être le nouveau graal à atteindre et ce par tous les moyens.
A la CFE-CGC, nous écoutons les salariés et entendons la perte de sens, la faillite organisationnelle, la démobilisation des plus investis, les conditions de travail dégradées, les burn-out, l'incitation à la démission, l'augmentation des licenciements pour insuffisance professionnelle ou pour désorganisation, sans parler de la multiplication des sanctions et procédures disciplinaires.
Accepter le diagnostic, c'est commencer à trouver des solutions pérennes pour l'Afpa et ses salariés.
Même si la réalité actuelle fait mal, il est grand temps de la regarder en face.
Nous sommes malades, victimes de la dégradation et de la casse du service public.
David Bulgheroni
DSC CFE CGC
