Les banderoles se déploient à l'aéroport d'Ajaccio, pour délivrer des messages de sensibilisation en lien avec la prochaine DSP, qui voit la compétition prendre forme entre Air Corsica et Volotea.
Indéniablement, le dépouillement de l'appel d'offres sur la Délégation de Service Public aérien a jeté un froid et beaucoup attendent la suite avec crainte.
L'évaluation financière de la charge de service public par le consortium Air Corsica - Air France est-elle bien trop élevée, étant donné la réponse de Volotea ? Une différence du simple au double, ça interroge forcément, et certains peuvent se dire que les prix des billets pourraient fortement baisser si Volotea emportait ce marché public. Oui, mais.... En considérant l'impact social sur l'emploi en région, les non respects du code du travail français et les multiples déboires rencontrés par les passagers de la compagnie espagnole, plus le fait qu'une partie du tarif des vols ne dépend pas des compagnies aériennes, il va sans dire que les quelques euros qui pourraient être économisés sur le prix du billet ne représentent rien en matière de gain, au contraire : l'appât du tarif moins cher porte un danger collectif, économique et social. Et au delà de la considération financière, c'est un modèle que nous devons préserver, que par ailleurs les sardes regardent avec intérêt (Corse matin), et une relation de confiance à maintenir. D'autant que si Volotea emportait la mise, quelle serait leur réponse sur la future DSP une fois Air Corsica disparue... ? Derrière ces débats, il reste un dossier épineux pour la Collectivité de Corse.
Fabrice Ogliastro, délégué syndical CFE CGC Afpa Corsica